SGL : un fort villageois

Saint-Germain-Lembron : un fort villageois

Les travaux de l’historien Gabriel Fournier et de l’architecte-archéologue Christine Charbonnel ont permis de mettre en lumière la présence d’un fort villageois à Saint-Germain-Lembron, en restituant son histoire et ses particularités architecturales. Un fort villageois désigne “un système défensif distinct des châteaux seigneuriaux, destiné à assurer la sécurité collective des habitants. La plupart des forts datent des XIVème et XVème siècle (Guerre de cent ans)” (Gabriel Fournier, Association des Forts Villageois d’Auvergne). 

Bien avant de devenir la commune de Saint-Germain-Lembron, le territoire est le vicus de Liziniat, une petite agglomération fondée dès l’époque mérovingienne, au carrefour de voies gallo-romaines. Le vicus constitue une localité importante, au cœur de la plaine du Lembronnais. Il sera dirigé par une succession de “chapitres”, c’est-à-dire des assemblées de religieux – ou “chanoines”. Le chapitre de Brioude sera notamment très influent, d’où les similarités architecturales que l’on peut observer avec cette ville. 

La modernité profite à Saint-Germain-Lembron. Elle est peu à peu considérée comme la capitale du Lembron, avant de devenir chef-lieu de canton. “Elle profite des retombées économiques de son agriculture et de sa position au carrefour des routes commerciales importantes entre la Limagne et les montagnes, qui assure le succès de ses foires et de ses marchés – les plus importants de la région après ceux d’Issoire” (Christine Charbonnel, Etude des forts villageois, 2018).

Si le bâti a subi de nombreuses transformations avec le temps, plusieurs éléments typiques du fort ont traversé les époques : retrouvez par exemple les fontaines emblématiques de chaque placette, et tentez de deviner ce que symbolise celle de la place Saint-Jean… 

Observez également les voûtes, la place de la Motte (ancienne motte castrale), les toits en “chapeaux de gendarme”, les portes cochères ou encore les quelques maisons vigneronnes dispersées dans le vieux Saint-Germain. Trouverez-vous la sculpture du Saint-Verny, le “patron des vignerons d’Auvergne”…?  

En vous promenant dans le fort, vous ne pourrez pas manquer l’église, et son dédale de ruelles adjacentes. La rénovation du toit et du clocher, au début des années 2010, a permis de mettre davantage en valeur l’édifice. La commune encourage la restauration du bâti ancien, dans le respect des techniques de construction traditionnelles. Pour toute interrogation, n’hésitez pas à demander conseil au CAUE 63 qui peut vous aider dans votre projet de rénovation [https://www.caue63.com/notre-savoir-faire/conseiller-les-particuliers].